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La naissance d’un enfant devrait être un moment de bonheur. Pourtant, pour certains parents, elle marque le début d’un combat. Lorsqu’un nouveau-né subit une blessure à la naissance — fracture, paralysie, détresse respiratoire, séquelles neurologiques — la question se pose : cette atteinte était-elle évitable ? Un geste médical a-t-il été mal réalisé ? L’accouchement a-t-il été suffisamment surveillé ?

Quand une faute médicale est suspectée, les parents peuvent engager la responsabilité de l’hôpital et obtenir réparation des préjudices subis par l’enfant… mais aussi par la famille. Ce processus repose sur une analyse juridique, médicale et humaine rigoureuse.

Blessures du nouveau-né : que recouvre ce terme ?

Les traumatismes néonataux peuvent prendre des formes variées, avec des conséquences plus ou moins graves. Ils incluent notamment :

  • une paralysie du plexus brachial (souvent due à une traction excessive pendant l’expulsion) ;
  • une fracture de la clavicule ou du fémur ;
  • une anoxie cérébrale (manque d’oxygène), pouvant entraîner des troubles neurologiques irréversibles ;
  • une hémorragie intracrânienne ;
  • des lésions cutanées ou nerveuses causées par un usage inadapté d’instruments (forceps, ventouse) ;
  • une infection contractée par défaut d’asepsie ou de surveillance.

Une partie de ces blessures peut résulter de la fragilité naturelle de la naissance. Mais lorsque les gestes médicaux sont inadaptés, ou les signaux d’alerte ignorés, la faute médicale peut être engagée.

À quel moment peut-on parler de faute médicale ?

La faute suppose une déviation des bonnes pratiques médicales. Cela peut concerner :

  • une mauvaise décision obstétricale (choix d’un accouchement par voie basse malgré un risque connu) ;
  • un usage fautif d’instruments d’extraction (forceps, ventouse, spatules) ;
  • un retard injustifié dans la décision de césarienne ;
  • une absence de surveillance du rythme cardiaque fœtal ;
  • un défaut de coordination entre les professionnels présents.

Lorsque l’un de ces éléments est mis en évidence, et qu’un lien est établi avec la blessure subie par le bébé, la responsabilité médicale peut être reconnue. Encore faut-il disposer d’éléments probants.

Comment constituer un dossier solide ?

Le premier réflexe est de demander le dossier médical du bébé et de la mère. Ce droit est prévu par le Code de la santé publique (article L. 1111-7) et permet de retracer toute la chronologie de l’accouchement, les interventions réalisées, les décisions prises, les observations relevées.

Ensuite, il est essentiel de :

  • faire analyser le dossier par un avocat spécialisé en erreur pendant l’accouchement ;
  • consulter un médecin-conseil indépendant, qui pourra évaluer si une faute peut être raisonnablement envisagée ;
  • envisager une expertise médicale contradictoire, souvent indispensable pour mettre en lumière une défaillance ou une négligence.

L’expertise peut avoir lieu dans le cadre d’une procédure amiable (CCI) ou judiciaire.

Quels recours contre un hôpital public ?

En cas de naissance dans un établissement public (hôpital, CHU, maternité publique), la procédure se déroule devant le tribunal administratif. L’hôpital est responsable des fautes de ses agents (médecins, sages-femmes, infirmiers) sur le fondement du droit de la responsabilité administrative.

Il n’est pas nécessaire de viser directement un praticien identifié : l’établissement est responsable du dysfonctionnement global du service, même si plusieurs fautes se sont combinées (retard, défaut de coordination, erreur d’appréciation…).

Le délai de recours est de deux ans à compter de la consolidation de l’état de l’enfant (ou plus tôt si les parents ont été informés des faits avant).

Quels préjudices peuvent être indemnisés ?

L’enfant blessé peut prétendre à une réparation intégrale de tous ses préjudices :

  • souffrances physiques et morales ;
  • déficits fonctionnels permanents ;
  • préjudice esthétique ;
  • préjudice d’agrément ou scolaire ;
  • frais futurs (appareillages, soins, aménagement du domicile) ;
  • assistance par tierce personne, parfois à vie.

Les parents peuvent aussi être indemnisés de leur propre préjudice moral, des frais engagés pour accompagner leur enfant, ou de la perte de revenus s’ils doivent arrêter ou adapter leur activité professionnelle.

Pourquoi être accompagné d’un avocat expérimenté ?

Ces dossiers sont complexes, longs, parfois techniquement décourageants pour les familles déjà épuisées par la prise en charge quotidienne. Un avocat expérimenté saura :

  • vous écouter sans détour ;
  • mobiliser un réseau de médecins-conseils sérieux ;
  • construire un dossier rigoureux sur le plan juridique et médical ;
  • vous représenter devant la CCI, les juridictions administratives ou civiles ;
  • obtenir une indemnisation intégrale, dans le respect de la dignité de votre enfant et de votre histoire.
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