L’accouchement est un moment d’une grande intensité, à la fois physique, psychique et médicale. Il mobilise une équipe pluridisciplinaire qui doit, dans un temps souvent court, agir avec précision, coordination et vigilance. Pourtant, certaines situations dramatiques trouvent leur origine non dans un imprévu médical, mais dans une négligence : absence de surveillance, retard d’intervention, oubli de protocole ou banalisation d’un signe d’alerte. Ces erreurs d’inattention ou d’organisation peuvent avoir des conséquences irréparables.
En tant que victime, ou parent d’un nouveau-né blessé, vous avez des droits. Les connaître est la première étape pour les faire valoir.
La négligence médicale n’est pas toujours spectaculaire. Il peut s’agir d’une absence d’écoute, d’un manquement au devoir de surveillance, d’un défaut de réactivité face à des anomalies du rythme fœtal, ou encore d’un oubli dans le suivi des constantes vitales de la mère.
Exemples fréquents :
En droit, la négligence est assimilée à une faute dès lors qu’un professionnel de santé n’a pas agi selon les règles de l’art. Cela peut suffire à engager sa responsabilité, dès lors qu’un dommage en découle.
Il est tout à fait légitime, après un accouchement mal vécu ou une complication grave, de vouloir comprendre. Avant toute action, il faut rassembler les éléments objectifs.
1. La Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI)
Si les séquelles sont graves (infirmité permanente, décès, handicap lourd), la CCI peut être saisie pour organiser une expertise gratuite et proposer une indemnisation, même sans faute prouvée, en cas d’accident médical anormal.
2. La procédure judiciaire
En cas de faute avérée (négligence, erreur manifeste, défaut de surveillance), une action peut être engagée :
Ces recours permettent d’engager la responsabilité du médecin, de la sage-femme ou de l’établissement, et d’obtenir la réparation intégrale des préjudices subis.
La liste est vaste, et chaque situation est unique. On peut citer :
Un chiffrage précis sera réalisé après expertise, en fonction de la nomenclature Dintilhac.
Faire face à une erreur médicale pendant la naissance d’un enfant est une épreuve bouleversante. Il ne s’agit pas simplement de faire valoir des droits, mais aussi de comprendre ce qui s’est passé, de sortir du silence ou du déni, et d’obtenir réparation dans un cadre sécurisé.
Votre avocat ne se limite pas à une assistance juridique. Il vous accompagne, vous écoute, vous défend et vous représente face aux experts, aux juridictions et aux assurances.